14 Avr Pourquoi tombe t-on amoureux ?
Chez l’Alliancier, nous avons la chance de côtoyer au quotidien des couples de tous âges, de toutes confessions et de tous milieux sociaux. Leur point commun ? L’envie d’officialiser au travers d’une bague de fiançailles ou d’alliances, lors de leur mariage, une relation amoureuse née quelques semaines, quelques mois ou quelques années auparavant.
Il s’agit aussi, parfois, de renouveler ses voeux, de réaffirmer aux yeux du monde la pérennité d’un amour… Ainsi, votre Alliancier se trouve aux premières loges, depuis des décennies, de ce délicieux spectacle de l’amour lorsqu’il arrive à son stade le plus élevé.
C’est la raison pour laquelle nous avions envie d’évoquer cette question importante : quel est ce phénomène qui transforme deux êtres différents et indépendants en un couple uni qui, un jour, franchira le seuil de notre boutique ?
En cinq mots : pourquoi tombe t-on amoureux ?
1) On aime celui ou celle qui nous ressemble (ou pas)
Cette vision sociologique peut sembler aride et peu romantique, et pourtant les statistiques sont formelles : la plupart des couples qui durent sont composés de personnes dont les goûts, le milieu social d’origine, les habitudes de vie et de consommation sont similaires.
Cette homogénéité sociale s’explique de façon logique : la plupart des rencontres se font aujourd’hui sur le lieu de travail ou d’études ou dans le cadre de réunions familiales ou amicales. Dans tous les cas de figures, cela laisse peu de place au hasard.
D’ailleurs, les sites de rencontres eux-mêmes fonctionnent sur ce principe, puisque vous y définissez votre profil (âge, profession, centres d’intérêts, etc…) ainsi que celui de la personne recherchée.
Dans la majorité des cas, la future rencontre, aussi belle et passionnelle qu’elle puisse devenir, n’aura pas été entièrement dictée par le hasard, n’en déplaise aux adeptes du coup de foudre ! D’ailleurs, ce dernier obéit lui-même à une somme de données inconscientes qui font qu’on ne tombe pas amoureux de n’importe qui, à n’importe quel moment, comme va vous le prouver la suite de notre démonstration…
En effet, l’éducation joue aussi un rôle fondamental dans la perception que l’on aura de « l’autre »… et dans la façon de se projeter « en couple » avec cette personne !
Le temps est révolu où les parents déterminaient les choix de leurs enfants en fonction de stratégies d’alliances familiales, destinées à préserver un patrimoine ou une place dans la société. Pour autant, le poids de l’éducation, des coutumes, que le sociologue Pierre Bourdieu résumait en un terme : l’habitus, reste si fortement présent et intégré chez certains individus que ces personnes vont choisir un partenaire correspondant aux « critères familiaux »… tout en étant persuadées de leur libre-arbitre !
Et si vous croyez vous libérer de cet habitus en décidant, à l’inverse, de vous opposer au modèle familial en faisant un mariage « mixte » au sens large du terme (religion différente, pays différent ou personne du même sexe que vous, par exemple), sachez que cette opposition a aussi été codifiée par les sociologues, qui voient dans ce désir un moyen pour l’individu de rentrer en rupture avec son modèle éducatif, tout en favorisant le brassage des populations. Cette volonté de rompre avec les traditions familiales, pour louable qu’elle soit, n’en reste pas moins très éloignée du romantisme, dans le sens où elle détermine le choix de son partenaire par la raison.
2) Le corps et les hormones : plus forts que le coeur ?
À l’approche sociologique évoquée ci-dessus, les biologistes répondent en analysant les phénomènes physiologiques concomitants d’une rencontre.
Il faut savoir, en effet, que les signaux visuels, acoustiques, olfactifs que vous envoyez et recevez jouent un rôle essentiel dans le processus de séduction en « ancrant » la relation au niveau du cerveau reptilien, la partie la plus ancienne du tronc cérébral, qui active des fonctions essentielles, parmi lesquelles la réaction face au danger ou à des stimulations extrêmes.
Ainsi, des relations régulières, notamment sexuelles, entre deux personnes qui, au départ, déclaraient ne pas ressentir de sentiment amoureux l’une envers l’autre, active la sécrétion d’hormones, dont l’ocytocine, surnommée « l’hormone de l’attachement ».
Cette dernière joue un rôle dans les processus d’interrelations, depuis l’empathie jusqu’à l’orgasme.
Pas étonnant, dans ces conditions, que votre ami(e), qui affirmait quelques semaines ou quelques mois plus tôt ne pas être amoureux(se), se laisse finalement mettre la bague au doigt : notre coquin de cerveau possède une palette de possibilités plus large que le simple appel à la raison !
3) Tomber amoureux : la meilleure des psychanalyses
Notre analyse du phénomène amoureux ne serait pas complète si, après avoir fait appel à la sociologie et à la biologie, nous n’évoquions pas la psychanalyse : quitte à se retrouver allongé(e) sur un divan, autant que ce soit pour une bonne cause ! 😉
Dans ce domaine aussi, on constate que le hasard n’a pas vraiment sa place et que les choix opérés par les individus répondent à un certain nombre de pulsions, de besoins et de compensations…
De la recherche d’un père de substitution à celle de l’infirmière qui saura guérir des blessures du passé, la rencontre de deux psyche qui se trouvent en harmonie correspond souvent à un accord tacite, reposant sur le fait, pour chaque partie, de combler les « manques » de l’autre.
Bien entendu, cela ne fonctionne pas à tous les coups, et, surtout, cet attachement d’ordre psychologique n’est pas forcément le plus solide ni le plus pérenne, car la psychologie humaine évolue et les attentes de chaque membre du couple ne sont plus les mêmes au fil du temps.
C’est la raison pour laquelle il est difficile de juger les motivations profondes d’une alliance ou d’une rupture.
Aussi, avant de penser que votre ami(e) s’est épris(e) d’une personne que vous jugez mauvaise pour son équilibre, essayez de comprendre en quoi cette relation, que vous trouvez inadéquate d’un point de vue externe, peut lui apporter satisfaction.